Bataille.

Tapisserie-de-Bayeux2

Positionnez vos hommes, vos bêtes, vos armes… À l’attaque!

> Comment le dessin peut-il s’emparer de l’espace environnant ?

/Plan de bataille :

1/ Imaginez un scénario de bataille que vous représenterez sur un espace mural de la classe, de l’établissement (Préparez votre plan de bataille sur une feuille)
2/ Dessinez les protagonistes et le matériel nécessaire à votre bataille au stylo bic, sur des feuilles blanches.
3/ Découpez.
4/ Organisez _ Fixez.

/Références : Des batailles et des oeuvres…

1/Toutankhamon combattant les Ethiopiens (ou Nubiens), Anonyme, vers 1330 av. J.-C., couleur sur ivoire, recto du coffret en bois, 23×32 cm, trouvé dans une tombe, musée du Caire.
guerre contre la Nubie en 1350avjc

2/Alexandre à la bataille d’Issos, II° siècle av. J.-C. Anonyme, mosaïque provenant de la Maison du Faune à Pompéi, Naples, musée archéologique.
Mosaique Alexandre bataille Issos,maison du Faune, Pompei, II s avJC, ms. arch. Naples

3/La bataille de Crécy (1346).Miniature extraite des Chroniques de Vasseur du 14ème siècle, Chroniques de Jean Froissart, fin XVe siècle
Battle_of_crecy_froissart

4/Tapisserie de Bayeux, Entre 1066 et 1082

Tapisserie-de-Bayeux

Anonyme, Broderie de Bayeux de la reine Mathilde, détail d’un panneau, c.1070, toile de lin brodée de fils de laine, H: 0,50 m ; L: 68,80m, Bayeux, Centre Guillaume le Conquérant. Une hypothèse probable est que la broderie (dont la fin est perdue) a été réalisée dans le sud de l’Angleterre et commanditée par Odon, évêque de Bayeux et demi-frère de Guillaume.

Cette toile murale représente des épisodes successifs distincts sous la forme d’un récit et d’un espace continus. Elle raconte les prémices de la conquête, le débarquement de troupes normandes et françaises en Angleterre et la bataille d’Hastings. Les bandes supérieures et inférieures comportent un décor d’animaux plus ou moins fantastiques. En haut de la bande médiane, une légende écrite en latin commente l’action.

Elle a une valeur documentaire inestimable : elle illustre tous les aspects de la vie au XIe.

/L’histoire militaire :
L’importance de la cavalerie lourde des Normands (lourde selle, étriers)
Le rôle des châteaux de bois construits sur une motte artificielle
La place des archers.
Les éléments qui protègent les soldats : la cotte de mailles, le casque conique, le bouclier en forme d’amande.

/L’histoire navale :
Les navires sont tous de type scandinave : navires de bois construits à clin (planches se recouvrant bord sur bord) Leur quille est peu prononcée : ils peuvent être tirés à sec sur la grève. Ils sont normalement propulsés à la voile. La direction est assurée par une large rame gouvernail.

/La société et le fonctionnement des pouvoirs au temps de la féodalité

/La présence de l’Eglise

/La vie quotidienne : l’habitat, les costumes, l’alimentation…
Quelques scènes illustrent les travaux des paysans : charrue tirée par un mulet, herse tirée par un cheval… La terre est aussi travaillée avec une pelle de bois renforcée d’un coupant en fer.

5/Pieter Bruegel dit l’Ancien

Le combat de Carnaval et de Carême, 1559
combatcarnavaletcareme

Pour plus de détails :
http://passerelles.bnf.fr/grand/pas_983.htm

Le Combat de Carnaval et de Carême est un tableau de Pieter Bruegel dit l’Ancien, l’un des maîtres de la peinture flamande de la Renaissance.
Ce tableau représente une fête paysanne dans un village ou une petite ville. Ce type de scène de genre est très apprécié à l’époque et rappelle un peintre flamand antérieur, Jérôme Bosch. Mais Bruegel l’Ancien ajoute une dimension symbolique à son tableau, en référence à la situation politique et religieuse européenne. Carnaval, en bleu et rouge, est assis sur un tonneau. Il brandit une broche de rôtisserie contre Carême, personnage bien plus maigre, à l’air maladif, avec ses deux poissons au bout de sa pelle de boulanger. Ces deux personnages symbolisent de façon caricaturale le catholicisme critiqué pour ses richesses (Carnaval) et le protestantisme (Carême).
L’opposition violente entre les deux personnages annonce les guerres de religion qui déchirent l’Europe au XVIe siècle.

Son style minutieux est caractéristique de la peinture flamande , qui aime énumérer, inventorier, décrire précisément toutes choses.
Dans ce tableau, le peintre choisit un angle de vue plongeant pour décrire la réalité de la tradition populaire.
Il parvient ainsi à rassembler un maximum de scènes dans un espace en forme d’ellipse, correspondant à une place bordée d’architectures variées.

6/La bataille de Sekigahara, anonyme, 1620
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7/Philippe Favier

Bataille d’Athéniens, 1982, Stylo à bille sur papier journal, papier peint découpé collé sur carton, cadre bois, plexiglas, 82 x 123 cm. Collection de l’Institut d’art contemporain, Villeurbanne / Rhône-Alpes
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Apparu sur la scène artistique au début des années quatre-vingt, Philippe Favier s’est immédiatement distingué des courants picturaux dominants (graffitiste, Figuration libre, Trans-Avant-Garde) par sa verve de conteur, sa délicatesse et son humour. Privilégiant une échelle miniature, pied de nez à une certaine grandiloquence caractérisant l’art de l’époque, il développe, à l’instar d’un écrivain sur sa feuille de papier, un univers qui emprunte tant aux scènes ordinaires du quotidien qu’au très vaste répertoire de l’histoire de l’art, des danses macabres médiévales aux féeries exotiques des Orientalistes. Durant quelques années, il adopte un mode très complexe de collage, avant de passer à une adaptation de la technique du fixé sous verre. Avec une virtuosité éblouissante, il compose alors des séries où les références à Bonnard et à Matisse constituent comme autant d’hommages et de clins d’œil – à l’échelle d’une carte postale – à de grands aînés dont il n’aurait pas démérité. Amoureux du détail, il travaille en orfèvre, cisèle ses figures, guilloche ses fonds. Il retrouve la patience des enlumineurs, jusqu’à revisiter les circonvolutions mutines et fantasmagoriques des manuscrits du Moyen Âge.
Il alterne, depuis, l’emploi de supports tantôt transparents, comme le verre, tantôt opaques, comme l’ardoise ou le carton, et décline une thématique qui balance entre les débordements narratifs et l’extrême retenue, voire le presque rien. Ce qui frappe, au vu de l’œuvre accompli durant ces deux décennies de création c’est la très grande cohérence du propos, la tentative constante de se renouveler, enfin la sincérité absolue d’un engagement rare. Et si sa place dans l’art d’aujourd’hui est sans cesse battue en brèche par des formes plus incisives ou plus démonstratives, cet œuvre n’en demeure pas moins une des aventures les plus singulières, les plus authentiques et les plus attachantes menées par un artiste de sa génération.

Texte tiré du Centre national des arts plastiques.

/Définition :

> Organisation : Terme qui s’applique à l’espace. Il signifie l’intention qu’a le créateur à établir des relations, des liaisons à l’intérieur de l’oeuvre. Celles-ci peuvent s’effectuer en fonction des jeux de matières, de couleurs, de formes… Les éléments d’une organisation peuvent être différents ou répétitifs, la répartition peut être équilibrée ou non. On peut réaliser des organisations très diverses : régulières ou irrégulières, de type centré ou non, groupant des éléments ou les dispersant, etc. Le hasard peut intervenir, on peut donner comme exemple le principe d’organisation aléatoire que s’était donné Jean Arp pour certains collages : jeter en l’air des morceaux de papier et les coller sur la surface à l’endroit où ils retombent.

/Vocabulaire : Des batailles et des mots

Champs de bataille/livrer bataille
Accrochage/Assaut/Choc/Collision/Combat/Coup/Feu/Guerre/Mêlée/Offensive/Opération/Rencontre/Échauffourée
Affrontement/Compétition/Concurrence/Conflit/Duel/Heurt/Joute/Lutte/Opposition/Rivalité/Émulation.
Attaquer/Foncer/Fondre/Se jeter
Assiéger/Cerner/Entourer/Bloquer/Enfermer
Encercler/Contourner/Eviter/S’écarter
Agité/Explosif/Fougueux/Déchaîné
Percer

 

/Compétences travaillées :

EP2 : Construire une narration à l’aide d’images fixes / Coef.3
EP2 : Jouer avec l’organisation dans un but créatif, narratif, imaginaire / Coef.3
EP2 : Exploiter un lieu en fonction d’un projet artistique / Coef.3
P1 : Réaliser et mettre en forme un projet (votre plan de bataille) / Coef.1
P4 : Faire preuve d’autonomie, d’initiative, de responsabilité dans la conduite d’un projet en équipe / Coef.2

/Fiche d’évaluation :

/Travaux d’élèves :