Continuité pédagogique _Si loin / Si proche

L’astronaute japonais Akihiko Hoshide a réalisé ce remarquable selfie alors qu’il se trouvait sur la Station spatiale internationale en orbite autour de la Terre le 5 septembre 2012.

Nous sommes confinés, loin de tout…

Mettez-vous en situation afin de nous faire croire que vous êtes loin d’ici !

Proposez trois portraits photographiques que vous présenterez sous forme de triptyque.

Vous répondrez à ces trois questions en quelques lignes :

1_ La photographie révèle-t-elle toujours la vérité ?
2_ Quels moyens avez-vous mis en oeuvre pour travestir la réalité ?

/ Référence :

> Izumi MIYAZAKI

La jeune photographe japonaise Izumi Miyazaki utilise le selfie et le pousse dans ses retranchements en se mettant en scène dans des situations quotidiennes absurdes où les objets volent et où elle se démultiplie devenant le seul habitant du monde absurde qu’elle se crée.
Toutes ses photos sont sur son tumblr.

> Gregory CREWDSON 1962_.

Gregory Crewdson est un artiste américain né en 1962. Il réalise, dès les années 1980, des tableaux photographiques qui s’inspirent de l’ambiance des peintures d’Edward Hopper mais également des photos de William Eggleston, Walker Evans et Jeff Wall ou encore des films de David Spielberg ou de David Lynch. Sa quête et ses techniques sont cinématographiques. Les scènes se déroulent au crépuscule ou la nuit, dans la vie quotidienne d’ américains moyens d’une petite ville, et révèlent l’envers du rêve américain. Les personnages sont saisis à un moment de solitude dans une scène empreinte d’étrangeté. On est comme dans une image de film, à un moment décisif, sans que le foisonnement de détails n’aide à comprendre le sens de la scène.

En fait, grâce à des budgets énormes, toute la mise en scène et les décors intérieurs et extérieurs avec leurs effets spéciaux (incendie, neige…) ont été pensés, dessinés puis créés grandeur nature, grâce à de nombreux assistants, stylistes, acteurs et éclairagistes, soit en studio, soit en extérieur, quitte à modifier l’éclairage naturel. Tout est ainsi fabriqué pour être finalement saisi et exposé sous forme de tirages couleurs de grandes dimensions.

Untitled (Ophelia) (Twilight series), 2001,Digital C-Print, 127×152,4 cm,4.
l’envers du décor de la photo Ophelia (Twilight series), 2001.

> Joan FONTCUBERTA 1955_.

L’artiste montre ici des scènes de la vie d’un astronaute russe. Ce dernier aurait disparu en 1968, lors d’un vol de Soyouz 2 mais sa disparition et son existence même auraient été cachées par le régime soviétique.  Des transcriptions, des vidéos et des photos sont réunies, avec des effets personnels, pour prouver son existence et sa participation à ce vol. L’artiste, diplômé en Sciences de l’Information a été marqué par la manipulation de l’information sous le régime de Franco. 

En fait, à la fin des années 90, il s’intègre dans des photos du programme spatial Russe Spoutnik. C’est l’artiste lui-même qui interprète le rôle d’un astronaute imaginaire, dans des photos crédibles, interrogeant la vérité de la photographie et des médias.

Série, Spoutnik, 1997.
Ivan Istochnikov saluant les techniciens du MIK, série Spoutnik, 1967,tirage gélatino-argentique.

/ En video 🙂