Apocalypse

Manuscrit Beatus de Silos, ou Apocalypse de Silos, Vers 1091-1109, enluminures sur parchemin 39,5×24,5 cm. Représentation de la grande bataille menée au paradis au cours de laquelle l’archange Michel vainquit le dragon rouge, tel que décrite dans les versets du douzième chapitre du livre de l’Apocalypse.

Réalisez un polyptyque qui traduit votre vision personnelle et contemporaine de l’apocalypse.

Vous vous appuierez sur le Rapport du GIEC d’avril 2022 (le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), vos lectures personnelles et les oeuvres suivantes

Étymologiquement, le mot « apocalypse » est la transcription du terme grec ἀποκάλυψις / apokálupsis signifiant « dévoilement » ou, dans le vocabulaire religieux, « révélation ».  Le terme s’est chargé au fil des siècles d’une série de connotations et de travestissements qui l’ont éloigné de son sens d’origine pour souvent évoquer une catastrophe massive et violente.

cf/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Apocalypse

La plupart des récits apocalyptiques adoptent un schéma narratif simple : après les premiers signes avant-coureurs de la catastrophe auxquels seuls quelques initiés sont attentifs, l’apocalypse se déclenche, quelques-uns sont sauvés, en général grâce à un héros. Même s’ils présentent une grande diversité, ils ont néanmoins en commun un usage prononcé de l’allégorie et du symbolisme.

/ Références :

> Tenture de l’Apocalypse d’Angers, 1373–1382.

L’Aigle de l’Apocalypse, La scène annonce les désastres encore à venir : Un aigle survolant une ville en ruine tient dans son bec et dans ses serres un phylactère où est inscrit « Ve, Ve, Ve », c’est à dire « malheur, malheur, malheur ».

> Albrecht Dürer 

Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse, série de gravures sur bois L’Apocalypse, 1497–1498.

> Michel-Ange

Le Jugement Dernier, 1536–1541, Vatican, Chapelle Sixtine.

> Pieter Bruegel l’Ancien

Le Triomphe de la Mort, 1562, Madrid, musée du Prado.

> John Martin

The Great Day of His Wrath, 1853, Londres, Tate Britain.

> Jake et Dinos CHAPMAN

Fucking Hell, 2008, collection François Pinault

L’ installations « Fucking Hell » est composées de neuf vitrines où 30 000 figurines de soldats Nazis en uniformes sont présentées, commettant des actes d’une violence extrême offrent un panorama troublant. (humains démembrés ou sur-membrés, squelettes et autres hybrides en tous genres).

Chacun des plateaux comprend un paysage différent mais toujours désolé et apocalyptique (ruines gothiques, temple antique, plage, montagnes, camps de concentration).

Dans chaque plateau est dissimulée une représentation d’Adolf Hitler et le spectateur est invité à la trouver. Pour cela, il faut sillonner entre les corps morts, vivants et morts-vivants, les massacres, et observer les moindres recoins de ces scènes.

L’œuvre des frères Chapman est le fruit d’un très long ouvrage et d’une confection incroyablement minutieuse. En effet, les 30 000 figurines ont chacune une position différente et possèdent, en quelque sorte, une personnalité. Les détails des décors sont très précis, avec un vrai souci du réel (les effets du mouvement de l’eau par exemple).

De plus, la version exposée à la collection de Francois Pinault, à Venise, n’est pas la première et unique version. Les premiers plateaux, sous le nom de « Hell » et confectionnés entre 1998 et 2000, ont brûlé lors d’un incendie en 2004. Les frères Chapman ont donc reconstruit leurs univers en 2008, avant qu’ils ne soient acquis par Pinault.

> Dustin YELLIN

Ten Parts, 2016, verre, collage, acrylique, résine, acier, 216 x 622 x 43 cm

/ Exemples de polyptyque :

> James ROSENQUIST

President Elect, 1960-1961, huile sur isorel, 228 x 366 cm, Centre Pompidou, Paris

> Francis BACON

Three Figures in a Room (Trois personnages dans une pièce), 1964, huile sur toile, 198 x 441 cm, Centre Pompidou, Paris

> Donato SANSONE

Concatenation – Super Slowmotion, animation, 1 min, 2020

Concaténation : Enchaînement nécessaire, lien logique, rapport de cause à effet

/ Quelques films :

  • Don’t look up (2021) d’Adam McKay
  • Mad Max: Fury Road (2015) de George Miller
  • Interstellar (2014) de Christopher Nolan
  • Snowpiercer (2013) de Bong Joon Ho d’après la BD Le Transperceneige (1982) de Jacques Lob (scénario) et Jean-Marc Rochette (dessin)
  • 2012 (2009) de Roland Emmerich
  • La Guerre des mondes (2005) de Steven Spielberg d’après le roman The War of the Worlds (1898) de H.G. Wells
  • L’armée des 12 singes (1996) de Terry Gilliam d’après le film expérimental La Jetée (1962) de Chris Marker
  • Terminator (1985) de James Cameron
  • Soleil vert (1974) de Richard Fleischer d’après le roman Make Room! Make Room! (1966) de Harry Harrison
  • La nuit des morts-vivants (1968) de George A. Romero

/ Définitions :

  • Diptyque : tableau composé de deux panneaux pouvant ou non se rabattre. 
  • Triptyque : ouvrage de trois panneaux mobiles fixés les uns aux autres et superposables.
  • Polyptyque : tableau formé par un ensemble de panneaux (peints ou sculptés) liés entre eux.
  • Retable : partie verticale qui porte des décors peints ou sculptés en arrière de la table d’autel d’un édifice religieux.